Un voyage ça vous tente?

L'ancien rebelle venait de quitter Raziel pour se diriger ailleurs. Il ne pouvait employer d'autres mots qu'ailleurs car désormais il était vagabond et il était résigner à errer. Il n'avait plus de peuple, plus de famille et plus d'amis. Bien sur il avait toujours Jake mais qu'est-ce qu'un vieux cheval comme lui pouvait lui apporter?

En fait, tout ça lui rappelait son enfance quand il devait chasser dans les bois pour subvenir à ses besoins. Il n'avait personne a qui parler. Cette fois-ci par contre il avait quelqu'un. Bien que parfois il agissait comme un vieux grincheux.

*On est pas bientôt arriver? Tu as pris du poids ces temps-ci et je vais te dire que mon pauvre dos me le rappelle à chaque seconde de voyage que tu passe dessus. *

-Veux-tu bien te taire? On est des vagabond maintenant, il va falloir que tu t'habitue à me transporter.

*J'ai qu'a te faire tomber et m'en aller! *

-Ah oui? Et veux-tu bien me dire qui te nourrira, qui va te laver et qui prendra soin de toi?

*J'aurai qu'a trouver une bonne famille qui aurait besoin d'un gentil cheval comme moi pour effectuer les choses que vous les humains n'êtes pas capable de faire. *

-Le seul problème est que je suis la seule personne au monde qui pourrait endurer un cheval aussi grognon que toi et tu le sais très bien. De toute façon je suis le seul être humain qui puisse t'entendre.

*C'est pas un problème! *

-Tu ne serais même pas capable de supporter quelqu'un qui ne te comprend pas pendant trois secondes. Maintenant tais-toi ou je chante ta chanson préférer.

Le soleil commençait à se lever et il avait envie de quelque chose qui réchauffait le cœur mais qui engourdissait le cerveau. Il avait donc deux choix. Une femme ou un peu d'alcool.

Il aperçut au loin un village. Il ignorait ou il était et il ignorait encore plus de quel visage il s'agissait.

-Aller Jake on va vers ce village!

*Pourquoi? *

-On sait jamais peut-être qu'il y a quelques juments!

Jake ne laissa pas Stradi rajouter un seul mot et il partit à toute vitesse vers le village. Ils en franchirent l'entrée et partir à la recherche d'une taverne sans avoir qu'il venait de mettre les pieds dans un camp de barbare. Les villageois les regardaient avec un air de dégoûts mais la soif du vagabond lui avait fait oublier de toujours regarder le regard des étrangers en entrant dans un village inconnu.

Il fit son entrer dans une taverne en laissant Jake dehors. Il s'assit au comptoir.

-Donner moi du Rhum si vous en avez.

Le gros tavernier le regarda sans lui donner sa commande et sans répondre qu'il n'en avait pas.

-Tu ne m'as pas entendu gros ventru?

Après quelques secondes, Stradi perdit patience et envoya un coup de poing en pleine gueule du tavernier. Bien vite se fut la bagarre générale. Heureusement l'ancien rebelle était habituer aux batailles de taverne.

Le barbare revenait du chantier naval, conformément à son projet de conquête d'un espace maritime, des drakkars commençait à être construit sur des bords aménagés de la côte ouest. Toujours est il que le chef barbare marchait dans le camp, près de la taverne quand l'évènement se produisit.

Un barbare vola à travers la porte de la taverne, Spaz eut un sourire. "Les combats entre frères d'armes ça resserre les liens mais faut pas que ça dure trop longtemps." disait souvent son père. Le barbare attendit donc quelques minutes voyant au fur et à mesure plus de barbares sortir de la taverne mais encore plus d'ameublement.

-"C'est bon maintenant les liens sont resserrés."

Spaz murmura cette phrase entre ces dents, il allait devoir intervenir. Le demi-vampire s'approcha de la porte de la taverne, esquiva une chaise volante et para un coup de poing auquel il répondit par une riposte violente envoyant valser le guerrier de l'autre coté de la taverne. Les combats cessèrent instantanément alors que le chef se mis à hurler.

-"C'est pas bientôt fini bande de chiens galeux!!! Tous! Allez voir Andrös pour vous entrainer à être calme en vous mettant à genoux dans le sable des plaines rouges, je ne veux pas qu'un seul d'entre vous bouge jusqu'à demain matin!"

Les Barbares s'inclinèrent et sortirent de la taverne la tête basse et en silence. Spaz savait se faire respecter, cela avait été au prix de bien des efforts. Mais les récents succès du peuple avait donné d'autant plus confiance au peuple concernant le Seigneur Barbare, et l'identité barbare s'en retrouvait soudée faisant oublier de plus en plus que les Barbares était une fédération de tribus.

Un seul homme resta dans la taverne et quelle fut la surprise de Spaz quant il le vit...Stradivarius, le guerrier qui avait à première vue survécu à l'effondrement de la cité naine et à la création de la Montagne Percée. Son visage resta de marbre.

-"Bel exploit d'avoir survécu."

Il s'assit au comptoir et désigna un tabouret à coté de lui.

-"Je suppose que Borg, notre tavernier ne t'as pas servis..."

Son regard se tourna vers le dit Borg.

-"Allez mon gars serre nous donc. Mon ami et moi faut qu'on parle."

Deux verres remplis arrivèrent rapidement ainsi qu'une bouteille de Rhum. Le barbare se saisit de son verre et le bu cul sec comme si de rien était.

-"Alors qu'est ce qui t'amène ici?"

Stradi avait la situation bien en main, il avait déjà mit K.O quelques barbares malchanceux qui s'étaient mit dans le chemin de ses poings. Le seul qui pu l'atteindre se retrouva sur la tête a l'extérieur de la taverne et il emporta avec lui, la porte. Il prit un tabouret et le cassa sur la tête d'un barbare. Il saisit fermement la patte qui lui était resté dans la main et l'utilisa comme bâton. Il brisa le nez de quelques ivrognes avant de la lancer entre les deux yeux d'un pauvre barbare.

Alors qu'il s'acharnait sur le plus costaud, il sentit une présence qui ne lui était pas inconnu. Il arrêta de jouer avec le barbare et l'envoya dans une fenêtre. Pour sa taille, l'ancien rebelle était plutôt fort. Il se retourna vers la porte ou il put voir le chef des barbares faire son entré. Il écouta ce qu'il avait à dire et regarda tous les barbares quitter la taverne.

Stradi s'assit sur le tabouret a gauche de Spaz et saisit la bouteille de Rhum que le tavernier avait placé sur le comptoir et il lanca quelques pièces a Borg. Si la bouteille n'était pas pour lui le chef barbare n'aurait aucun problème a s'en procurer une autre.

Le combat avait fait remonter une douleur trop familière a Stradi. En assénant des coups de poings a gauche et a droite, il avait abîmé sa main cassée qui, depuis le combat entre lui et les gobelins, n'avait pas eu le temps de guérir à cent pour cent. Ce souvenir ramenait avec lui un autre souvenir, celui d'Armetia, l'alliée de Spaz, qui lui explosait la gueule dans le palais.

*Après tout, ce n'était qu'un jeu! Ha ha! *

Stradi Sortit un bandage qu'il enroula autour de sa main et il prit une gorgée de Rhum.

-Pas grand chose, je suppose que vous avez entendu parler de l'alliance entre les rebelles et les royalistes. La nuit que je l'ai appris, j'étais à leur camp. Sous le coup de la colère, j'en ai tuer un. Jusque la, vous devez croire que l'histoire n'a pas vraiment un lien avec ma présence ici et vous avez raison. Sur le corps du royaliste j'avais laissé un mot qui aurait pu compromettre leur nouvelle alliance. Raziel, le chef des royalistes s'est rendu compte de ce qui c'était passé et il est donc partit à ma recherche. Peu de temps plus tard, il me retrouvait dans les bois. Il m'a expliquer que je ne devais plus les attaquer. Comme je ne voulais pas l'écouter et que je voulais les tuer un par un, j'ai décider d'oublier mes anciens frères d'armes et d'errer. Depuis, je me promène de village en village. Et me voila! Et vous? L'arme elle est chouette?

Spaz avait été celui choisi comme porteur de l'arme qu'il avait lui aussi tenté de prendre.

Spaz fut surpris de l'appropriation de la bouteille par le vagabond. Mais il ne releva pas plus que ça se contentant de faire un léger signe au tavernier qui lui en apporta une nouvelle. Il arracha le bouchon avec ses dents et en versa dans son verre.

Son histoire était plutôt intéressante, voila que le jeune guerrier astucieux qu'il avait rencontré dans la cité naine, commençait à voler de ses propres ailes et à répondre prestement à l'appel du sang, à la vengeance. Vraiment intéressant...

Il était vrai que des messagers lui avaient fait part de la fusion Royaliste-Rebelle, sous le commandement de Raziel, le puissant demi-démon. Spaz n'avait qu'une envie, lui faire mordre la poussière. Enfin bref, Stradivarius lui avait posé une question. Il dégaina sa hache d'une main et la montra de près au rebelle.

-"Comme tu peux le voir, je suis très à l'aise avec. C'est la plus forte maitrise d'une arme que je n'ai jamais eu et elle te procure puissance et résistance, un vrai délice."

Spaz bu son verre et l'envoya à Borg, il envoya aussi le verre de Stradi. Il se leva, rangea la hache et pris sa bouteille de Rhum avant d'avancer. Puis il se retourna et pointa du doigt la main du jeune homme.

-"Viens avec moi dans ma hutte, le Chaman va te soigner ça. Prend ta bouteille."

Puis il sortit de la taverne faisant un signe de main à Borg qui finissait de ranger le bourbier mis par la bagarre.

A voir comment Spaz parlait de la hache, il devait adorer les armes mais encore plus, s'en servir. Il ne se sentait pas vraiment triste de ne pas avoir pu récupérer la hache mais après tout elle était bien mieux dans les mains de Spaz.

Bien que réticent a l'idée de se faire guérir, il prit sa bouteille, en but une bonne gorgée et suivit le barbare a la sortie de la taverne. Il n'avait jamais aimé se faire soigner il préférait laisser la nature s'en charger. Sa tête disait non, mais sa main, si elle aurait pu parler, elle aurait probablement dut oui.

A l'extérieur, il fut surpris par ce qu'il ne vit pas: Jake. Il avait disparu. Il retourna dans la taverne et demanda à Borg une dernière faveur.

-Avez-vous des pommes de terre?

En entendant la demande du vagabond, le tavernier eu un petit sourire qui disparut aussitôt que Stradi serra le poing. Il partit à l'arrière du comptoir et lanca la commande de Stradi. Il sortit et appela Jake mentalement pour ne pas passer pour un fou.

*Jake ramène-toi j'ai des pomme de terre ! *

Après quelques secondes d'attentes il put apercevoir un cheval arriver en emmenant avec lui un nuage de poussière gigantesque.

*Je te les donne mais tu reste ici. *

Il plaça les pommes de terres dans la bouche du cheval.

*Oui mais tu aurais du la voir, quelle bombe! Tu aurais du voir ses sss... ses sabots! *

*De toute façon, je vais voir le chaman avec Spaz toi tu reste ici. *

*D'accord... *

-Désoler du contre-temps, mon cheval a beaucoup de difficulté a se contrôler ces temps-ci. Nous pouvons y aller.

Ils prirent donc tous les deux la direction de la hutte de Spaz.

Spaz attendit Stradivarius, un cheval...Voila bien longtemps qu'il n'en avais pas chevaucher un, depuis que les barbares avaient appris à monter les Owlbears. Toujours est il que le jeune homme semblait communiquer avec son cheval. Pour Spaz une monture était juste une arme vivante, il n'entretenait pas de telle relation avec son Owlbear personnel même si il apprécier vraiment ses capacités. Il se prit à sourir.

L'ex rebelle finit par revenir.

-"Ce n'est rien, nous ne sommes pas pressés."

Le barbare reprit sa marche quand tout à coup, un drôle de personnage passa non loin d'eux. Spaz lui fit un signe de la main.

-"Hé toi, vient par ici!"

Le jeune garçon s'approcha, il devait avoir 11 ans et portait sur la tête un crâne en guise de casque, ainsi qu'une tenue en peau auquel était liés des os qui cliquetais à chacun de ses mouvements. Le barbare le regarda d'un air suspicieux, imperceptiblement pour les autres il renifla. Une odeur de sang, voilà que le chaman lui avait encore désobéi en prélevant un cœur sur l'une des bêtes de combat afin de lire l'avenir. Ce vieux sénile le rendra fou mais il fallait mieux ne rien dire pour l'instant si Spaz voulait que le vieillard soigne le vagabond.

-"Va prévenir ton maitre que j'ai besoin de lui dans ma hutte pour un soin. Dans les minutes qui vont suivre."

Le jeune garçon hocha la tête en signe d'approbation et partit à toute vitesse vers la hutte de son maitre pour le prévenir.

Spaz et Stradivarius arrivèrent enfin devant la hutte du barbare, il entra et posa son équipement sur un râtelier près de son trône. Il désigna un canapé en peau au vagabond et lui s'assit sur le trône buvant une nouvelle gorgée de Rhum.

-"Bien... Dans quelques minutes ta main sera rétablie."

Puis le barbare se mit à réfléchir silencieusement, le vagabond était un guerrier plutôt utile. Peu de ses hommes avait un cerveau, se contentant d'exploser tout ce qui se mettait entre eux et leur but. Il leva de nouveaux ses yeux verts en direction de Stradivarius.

-"Et si je te donnais une opportunité de faire regretter à Raziel et aux royalistes d'être nés?"

Un rictus malsain était à présent figé sur son visage qui était devenu limite effrayant.

Les faire regretter d'être nés? Il avait voulu faire ça toute sa vie.

-Je la prendrais sans même hésiter.

Depuis son jeune âge, il avait été élever afin de pouvoir un jour les humilier et les éliminer. A chaque fois qu'un chariot emmenant des royalistes chez le bourreau passait dans son village, il saisissait une poignée de petite roche et allait leur lancer. Même que parfois, quand il avait vraiment envie de s'amuser, il prenait les plus gros cailloux qu'il pouvait trouver, et il les lançait dans la petite cage des royalistes. La violence envers ce peuple était très encouragée dans son village.

Il était hors de question qu'il refuse la proposition de Spaz et ce, peu importe ce qu'elle était.

-Je commence à bien vous aimer! Vous êtes la première personne a me proposer de me venger. Tous les autres essaient de me faire oublier ce que ces fumiers on fait. Vous, au lieu de me retenir, me proposer des plans afin de les faire souffrir. Dites moi ce que vous voulez faire. Je vous le dis tout de suite par contre ma réponse est oui!

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